Les actions des Groupes Armés Terroristes se sont considérablement accrues sur le Continent africain et plus particulièrement en Afrique de l’Ouest. Les statistiques actualisées du rapport du Global Terrorism Index (GTI) datant de mars 2022 sont accablantes. Dans un contexte international caractérisé par la baisse confirmée du nombre de personnes victimes (décédées) du terrorisme, l’Afrique subsaharienne comptabilise à elle seule près de la moitié des morts issus des attaques terroristes soit environ 48% des victimes.
Depuis cependant 2016 avec la violente attaque de la station balnéaire Grand-Bassam en Côte d'Ivoire, le curseur des attaques djihadistes s'est déplacé depuis le berceau sahélien vers et les mers du Golfe de Guinée. Les Etats du Golfe de Guinée beaucoup plus prospères que leurs voisins sahéliens sont attaqués à plusieurs titres. In primo, ils constituent des débouchés pour les Etats de l’hinterland. In secundo, ils apparaissent beaucoup plus cosmopolitiques accueillant ainsi d’importantes communautés occidentales qui sont à même de servir de cibles.
La stratégie des GAT à l’endroit des Etats côtiers est plurielle, elle se veut territoriale d’une part avec comme point de fixation les zones frontalières et les parcs nationaux en particulier qui constituent de véritables têtes de pont. Cette stratégie s’adosse également à une nébuleuse de réseaux criminels déjà existants dont l’orpaillage clandestin et le vol de bétails constituent le nexus. Elle attise et manipule les tensions communautaires. In fine, elle fait montre de soft power en usant d’arguments financiers pour recruter les populations locales.
Le présent projet de panel est intitulé « Les Nouvelles Frontières du Terrorisme Islamiste en Afrique de l'Ouest a pour objectif de caractériser la menace terroriste dans les Etats côtiers du Golfe de Guinée, d’en définir les ressorts et les nouvelles méthodes de radicalisation avant de s’attarder sur les réponses et stratégies étatiques.
